Aucun média n’est neutre. Il ne s’agira donc pas de rechercher la neutralité mais la fiabilité et la pertinence. Pour évaluer cette fiabilité, il s’agira notamment de comprendre les objectifs d’un média et de ses propriétaires. Pour juger de sa pertinence par rapport à ce que l’on recherche, il s’agira d’identifier le niveau d’analyse que propose un média : a-t-on besoin d’une enquête approfondie ou d’une information concise sur un événement en cours ?
La plupart des grands médias (Le Monde, Libération, BFM TV, TF1, CNews, Canal+, Le Point, Le Parisien…) sont possédés par des milliardaires qui ne sauraient tolérer de critiques sérieuses du système qui en fait des dominants. Ils ont au contraire intérêt à diffuser certaines idées et certains sentiments : le racisme vis-à-vis des immigré-es et des migrant-es, l’islamophobie, la haine des chômeur-euses, des grévistes et des opposant-es, la paranoïa, la légitimité des personnes élues et des forces de police… Le système capitaliste a besoin de boucs-émissaires (l’islam), d’un rival électoral unique et infréquentable (le RN) et de la structure République-police pour maintenir sa domination.
Mais il existe aussi des médias indépendants, financés par leur public. Un certain nombre d’entre eux font un travail remarquable pour documenter les luttes contre le système qui détruit nos conditions de vie. Noter que cette indépendance n’est pas un gage de pureté : Le Média pour tous, par exemple, est un média indépendant qui diffuse des idées racistes et homophobes.